Lutte contre l'ambroisie Les députés renvoient en commission un texte Ump

Les députés UMP se sont élevés contre ce renvoi en commission : « cette proposition risque d'être enterrée » alors « qu'il y a urgence ! », s'est indigné son auteur, Alain Moyne-Bressand, y voyant une « manœuvre » destinée à « privilégier en fait une autre proposition de loi » socialiste sur le sujet. « Il est regrettable que cette proposition ne concerne que la lutte contre les ambroisies », a déclaré la ministre de la Famille, Dominique Bertinotti, qui représentait le gouvernement en séance. La majorité a ensuite voté le renvoi en commission du texte afin de lui donner un « sens plus large » de lutte contre les espèces invasives végétales et animales.

La proposition UMP, débattue dans le cadre d'une journée consacrée aux textes de ce groupe, concernait précisement, comme indiqué dans son titre « l'ambroisie à feuille d'armoise, l'ambroisie trifide et l'ambroisie à épis lisses ». Les députés écologistes ont également regretté ce renvoi en commission, Laurence Abeille indiquant en leur nom qu'elle aurait « aimé poursuivre le débat », en séance, notamment sur l'utilisation des produits phytosanitaires contre l'ambroisie et « sur la prévention en matière de lutte contre les plantes invasives ».

Le pollen de l'ambroisie, qui fleurit en juillet pour environ deux mois, provoque des allergies (conjonctivite, rhinite, gênes respiratoires, toux) qui, une fois sur deux, conduisent à de l'asthme. La plante constitue aussi une véritable menace pour les agriculteurs : cette « mauvaise herbe » entraîne des chutes de rendement des cultures céréalières dépassant souvent 20 à 30 %. Cette plante invasive, venue d'Amérique du Nord, a fortement colonisé toute la vallée du Rhône, la Loire et l'Allier, et menace l'ensemble du territoire français. Les moyens de lutte sont le fauchage, l'arrachage, le désherbage chimique ou thermique ou le pâturage par des moutons.